Mercredi 23 juillet 2025

 

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Distingués personnalités,

Chers amis de la presse et professionnels des médias,

Mesdames et Messieurs,

Après le mémorable congrès du RHDP, des 21 et 22 juin dernier, qui nous a permis de renforcer notre unité autour de notre Chef, le Président de la République, S.E. Monsieur Alassane OUATTARA, et de tracer de nouvelles perspectives pour un avenir encore plus radieux, après un petit break, la tribune d’échange du RHDP avec la presse dénommée les Rendez-vous du RHDP reprend ses droits cette semaine.

Au nom de mon parti, je suis donc heureux de vous retrouver et de vous souhaiter la cordiale bienvenue à ce Rendez-vous de cet après-midi qui sera consacré à l’examen des faits marquants de l’actualité politique de ces derniers jours.

Seront ainsi appelés à nos échanges du jour, les préparatifs du scrutin présidentiel du 25 octobre, la mise en place du Front Commun PDCI/PPA-CI, les dernières missions effectuées en terre ivoirienne par le Forum des Ainés de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO et l’Union Africaine. Et pour terminer, nous nous prononcerons sur les débats controversés et passionnés qui ont fait suite à la rencontre de la semaine dernière entre les Présidents Alassane OUATTARA et Emmanuel MACRON, à Paris.

Mesdames et Messieurs les journalistes, comme vous pouvez le constater, le processus électoral est plus que jamais lancé. Il est rentré dans sa phase de croisière, il se déroule sans heurts, dans un esprit apaisé, n’en déplaise à des esprits chagrins qui continuent leur travail de sape, en essayant d’entretenir le doute et des velléités de troubles.

A trois mois de la tenue du scrutin présidentiel, certains acteurs politiques, après avoir procédé au retrait de leurs représentants au sein de la commission centrale, continuent de réclamer la dissolution ou la recomposition de la Commission Electorale Indépendante et d’exiger un dialogue politique pour redéfinir le contour de cette élection.

Y a-t-il des mots plus clairs, des actes plus tangibles pour exprimer son refus d’aller aux élections ?

Ce qu’il faut retenir, c’est que le processus électoral, comme je le disais, est engagé et il est irréversible. Nous avons noté que beaucoup d’intentions de candidature se sont exprimées. Cela est à saluer, parce que c’est de bon augure pour la démocratie et l’État de droit.

Ce que nous regrettons, en revanche, ce sont ces grincements de dents et ces procès en récrimination contre certains dispositifs du processus électoral, notamment la collecte du parrainage.

Mesdames et Messieurs, ici, il convient de rappeler que l’importance de la fonction du Président de la République, c’est-à-dire la magistrature suprême, requiert de remplir des conditions spéciales. Cette disposition vise à exiger du candidat qu’il dispose d’une implantation nationale et à limiter les candidatures fantaisistes.

Mesdames et Messieurs les journalistes, respecter la Côte d’Ivoire, c’est avant tout respecter les lois de la République. On peut ne pas être d’accord avec l’esprit ou la lettre d’une loi, mais cela ne change rien. La loi reste la loi et il faut la respecter et l’appliquer. « Dura lex sed lex », cette expression latine veut dire la loi est dure, mais c’est la loi. Encore qu’ici, nous ne croyons pas que cette disposition de notre code électoral soit aussi dure.

L’élection du Président de la République est une élection sérieuse, il faut des femmes et des hommes sérieux qui puissent se prévaloir d’un minimum de soutien au sein de l’électorat pour candidater. En clair, si vous n’êtes pas capable de récolter 1% de suffrages, alors vous devez vous abstenir d’y aller. La présidentielle n’est pas un rendez-vous d’exhibition politique pour des hommes invisibles en quête de visibilité.

Que dire de la création du Front commun entre le PPACI et le PDCI ?

Ces deux partis revendiquent, entre autres, la réintégration de M. Gbagbo et de M. Tidjane Thiam sur la liste électorale, la révision de la liste électorale, un audit indépendant de la liste électorale, ainsi qu’une réforme de la CEI, afin de renforcer sa neutralité et assurer une proclamation transparente des résultats bureau de vote par bureau de vote. Mais également l’ouverture d’un dialogue politique impliquant les forces politiques et la société civile. Cette énumération n’est pas exhaustive, mais je voudrais m’arrêter là.

Est-il sérieux, à trois mois de la présidentielle du 25 octobre, d’envisager une révision de la liste électorale, là où il est demandé en même temps, une réforme de la CEI, pour renforcer sa neutralité ?

Peut-on réclamer en effet, une CEI plus neutre et y retirer en même temps ses représentants ou refuser de désigner ses représentants dans les CEI locales, en dépit des multiples interpellations de la CEI ?

Voici des partis qui exigent une CEI plus neutre et qui posent des actes susceptibles d’atteindre la neutralité de cette même CEI. Des partis qui parlent de dialogue politique avec le pouvoir, avec un couteau entre les dents. Souvenez-vous des propos de M. Gbagbo tenus lors d’un meeting à Dabou qui disait et je cite : « S’ils veulent la bagarre, on va se battre », ou qui défiait en disant : « Je m’appelle Gbagbo, est-ce qu’ils sont au courant ? ».

Mesdames et Messieurs les journalistes, il est inutile de chercher une grille de lecture pour essayer de comprendre le comportement de lézard du couple PDCI/PPA-CI, car leurs propres militants sont perdus, désemparés et déboussolés face à l’intransigeance de leurs dirigeants.

Mesdames et Messieurs, le RHDP est un parti de paix et de dialogue. La semaine dernière, cela s’est encore confirmé à travers la rencontre qui a permis le 16 juillet dernier, de poser les bases d’un dialogue constructif avec la CAP-CI.

La coalition de l’opposition a posé ses revendications. Le RHDP a formulé ses exigences en définissant le cadre des futurs échanges : « oui au dialogue, mais dans le respect des lois et des engagements pris ». Cette position du RHDP est constante depuis plusieurs mois.

Il est bon de signaler que c’est une délégation du RHDP composée du Secrétaire exécutif et de plusieurs ministres membres du parti qui s’est déplacée chez Madame Simone Gbagbo, pour échanger avec sa coalition. C’est un acte plein d’humilité et de fraternité. Nous espérons simplement que ces discussions se poursuivront dans un esprit apaisé et déboucheront sur des compromis de nature à renforcer la confiance autour du processus électoral.

Un autre point que nous voudrions souligner, sans en rajouter à la polémique, est la rencontre entre les Présidents Alassane OUATTARA et Emmanuel MACRON, à Paris. Une rencontre qui s’est tenue au terme de la visite privée du Chef de l’État Ivoirien, qui vient de séjourner quelques jours en France.

Certains ont voulu donner à celle-ci une résonance particulière avec des commentaires parfois désorientés. En réalité, cette rencontre s’inscrit dans le cadre traditionnel des relations privilégiées qu’Abidjan entretient avec Paris depuis des décennies.

Elle n’est pas liée à l’élection présidentielle, comme certains tenteraient de le faire croire. Des confidences livrées par des sources indiscrètes mais fiables attestent que cette rencontre n’avait pas pour objet l’organisation de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.

Ce n’est donc pas parce qu’il y a des élections en Côte d’Ivoire dans 3 mois que cette question doit forcément être au centre des échanges entre les Présidents Ivoirien et Français. D’importants sujets d’intérêt commun ont toujours été au cœur de cette coopération. Je voudrais inviter nos adversaires à moins fantasmer autour de cette rencontre qui s’inscrit dans l’ordre normal des choses entre deux pays amis.

Au total, Mesdames et Messieurs, le RHDP reste concentré sur son objectif qui est de remporter la prochaine élection présidentielle dès le premier tour avec le Président Alassane OUATTARA.

Le Président a été sollicité massivement par ses compatriotes pour des raisons objectives et bientôt, comme il a promis lui-même, il va se prononcer. Personnellement, je crois que cette annonce dépasse le cadre du RHDP car aujourd’hui c’est toute la Côte d’Ivoire qui place en cet homme d’Etat exceptionnel tout son espoir.

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Distingués personnalités,

Chers amis de la presse et professionnels des médias,

Mesdames et Messieurs,

 En revanche, que faut-il retenir du récent ballet diplomatique des délégations de la CEDEAO, de l’Union Africaine et du Forum des Ainés de l’Afrique de l’Ouest qui ont récemment séjourné en Côte d’Ivoire et échangé avec certaines autorités politiques de notre pays ?

Sont-elles venues, comme certains tentent de le faire croire, exercer une pression particulière sur nos autorités ?

La Côte d’Ivoire, il est bon de le rappeler, a connu une grave crise entre 2002 et 2010. Dans le cadre du règlement de cette crise, il y’a eu plusieurs médiations et interventions initiées par des organisations et acteurs internationaux de premier plan.

Aujourd’hui, le contexte n’est plus le même. La Côte d’Ivoire a tourné la page de la crise et nous sommes dans la normalité avec des Institutions qui fonctionnent régulièrement. Les différentes délégations qui nous ont visités, ne sont pas venues imposer quoi que ce soit à qui que ce soit. Leur démarche s’inscrit dans le cadre normal de ce qu’elles font lorsqu’il y’a des élections importantes sans tous les pays. Je peux même ajouter que c’est par rapport à l’intérêt que ces organisations portent à la Côte d’Ivoire et eu égard à ce que représente notre pays dans la sous-région, qu’elles sont venues s’enquérir sur place de la situation qui prévaut. La Côte d’Ivoire est en paix. Interrogez les Ivoiriens et ils vous le diront.

En temps de paix, où les Institutions fonctionnent, il n’est point besoin d’intervention extérieure pour adresser des questions d’ordre politique. Pour preuve, en 2020, quand il y’a eu le CNT, la Côte d’Ivoire a fait appel à quel pays pour régler le problème ? Le Président de la République a appelé directement son ainé le Président Henri Konan Bédié et les deux hommes se sont rencontrés. Ils ont échangé et lavé le linge sale en famille, sans besoin de médiation internationale. Et après toutes les personnalités interpellées ont été libérées. Il faut que l’opposition se réinitialise. Il faut qu’elle change ses logiciels de lecture, d’action et fasse des mises à jour régulières, pour se mettre au diapason des temps nouveaux. Les vieilles méthodes qu’elles récitent ne sont plus d’actualité. Nous n’avons pas pour habitude de mettre en garde, mais cette fois-ci, nous le disons et nous le répétons : « il n’y aura pas de CNT bis en Côte d’Ivoire ».

Notre pays est redevenu, grâce au Président Alassane OUATTARA, une oasis de paix, un pays que tout le monde souhaite visiter et où chacun veut investir ou passer ses vacances. La Côte d’Ivoire sous le leadership du Président Alassane OUATTARA n’est pas et ne sera jamais un Etat paria. En dépit de l’activisme de certains hommes politiques qui se promènent sur tous les continents pour répandre l’opprobre sur notre pays.

Sous le Président Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire a vécu en paix. Sous le Président Alassane OUATTARA, la paix continuera de régner dans notre beau pays. Les élections seront apaisées. Elles seront ouvertes à tous ceux qui peuvent compétir au regard de la Loi.

Nous avons un Gouvernement responsable qui veille et qui est prêt à prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour garantir un climat serein et le maintien de l’ordre public.

Le Président Alassane OUATTARA est un homme qui ne parle pas au hasard. Et comme il ne cesse de le rappeler, les élections seront apaisées. Cette promesse sera tenue.

Mesdames et Messieurs,

Le RHDP par ma voix, voudrait faire la précision qui suit : nous allons à des élections, nous ne préparons pas une guerre. Après ces élections, les Ivoiriens doivent continuer à vivre ensemble et en paix. L’élection présidentielle n’est pas un prétexte pour jeter l’opprobre sur son propre pays, aussi bien en interne qu’à l’extérieur.

Ceux qui s’adonnent à ce jeu ont-ils réellement un amour pour ce pays ?

Quel pays entendent-ils diriger demain si par extraordinaire ils arrivaient au pouvoir ?

J’ai découvert récemment par hasard sur les réseaux sociaux un jeune Ivoirien qui disait ceci en substance et je cite : « pendant les périodes électorales, certains hommes politiques envoient leurs enfants à l’extérieur et nous jettent nous autres qui sommes restés au pays à la rue, pour manifester et pour marcher. Mais plus jamais nous n’allons faire cela. J’invite les jeunes à ne pas se laisser avoir par ces oiseaux de mauvais augure qui sont prompts à prendre la poudre d’escampette dès qu’ils sentent le moindre danger. Ils poussent les jeunes à poser des actes et lorsque ceux-ci sont pris, les commanditaires prennent la fuite pour se réfugier à l’extérieur en se constituant exilés politiques. » (Fin de citation). Cette prise de conscience nous interpelle tous en cette période pré-électorale.

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Distingués personnalités,

Chers amis de la presse et professionnels des médias,

Mesdames et Messieurs,

L’organisation des festivités de l’indépendance à Bouaké, ce 7 août 2025 nous inspire deux commentaires.

Premièrement, cette célébration nous rappelle les années Houphouët-Boigny avec les fêtes de l’indépendance qui se faisaient de façon tournante et deuxièmement cette célébration de la fête de l’indépendance à Bouaké atteste que la paix en Côte d’Ivoire est vraiment effective et définitive.

En effet durant les premières années de sa gouvernance, les fêtes de l’indépendance se déroulaient à Abidjan. Mais depuis la gouvernance du RHDP, la paix ayant été consolidée partout sur l’étendue du territoire national, l’on assiste à des célébrations tournantes comme au temps du Président Houphouët-Boigny. Il y’a eu Yamoussoukro, la capitale politique, Grand-Bassam, la première capitale de la Côte d’Ivoire indépendante. Aujourd’hui c’est à Bouaké, la seconde plus grande ville de notre pays. Une autre preuve que le Président Alassane OUATTARA est la réincarnation vivante du Président Houphouët-Boigny.

Je vous remercie de votre bien aimable attention.

 

 

LE MINISTRE D’ETAT

KOBENAN KOUASSI ADJOUMANI

PORTE-PAROLE PRINCIPAL DU RHDP

 

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