L’effervescence politique a gagné la Salle Alassane Ouattara du siège du RHDP ce mardi matin 16 juin 2025 . Face à une presse attentive, la Cellule de Réflexion et d’Écriture Militante (CREM), collectif influent d’intellectuels proches de la majorité présidentielle, a transformé une simple conférence de presse en un double coup de force politique en faveur du Président Alassane Ouattara. Sous la houlette du Dr Ben Diaby Ismaël Moustapha, coordinateur principal, une vingtaine d’auteurs du livre “Alassane Ouattara, l’artisan du renouveau ivoirien” ont dévoilé une stratégie à deux volets : un soutien argumenté et un mouvement de terrain.
D’entrée, le message est clair : il ne s’agit pas d’un groupe anonyme. Le tour de table des membres a mis en lumière la diversité et le poids académique de la CREM. Des noms connus ont résonné : Namidja Touré (Journaliste, écrivain), Amadou Siandou Konaté (Enseignant-chercheur), Dr Ben Diaby Ismaël Moustapha (Écrivain, Coordinateur principal ), Dr Oussou Kouamé Rémi (Enseignant-chercheur, Université Alassane Ouattara de Bouaké), Koné Ibrahim (Enseignant-chercheur, Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo),..Cette présentation collective n’était pas anodine. Elle ancrait solennellement leur déclaration dans la crédibilité de “plus de 20 auteurs”, universitaires et penseurs, offrant une légitimité intellectuelle au plaidoyer qui allait suivre. Un signal fort : la base militante n’est pas seule à réclamer le Président Alassane Ouattara ; l’intelligentsia engagée monte aussi au créneau.
Acte I : La Déclaration de Soutien – Un Plaidoyer Chiffré et Stratégique
La première déclaration, lue avec force par le coordinateur principal Ben Diaby, a repris et amplifié les arguments détaillés dans leur communiqué écrit. Mais l’oralité leur a donné une résonance particulière :
1. Le Bilan Tangible, Martelé : Les réalisations phares – infrastructures de rupture (ponts, autoroutes, barrages, ports, aéroports, universités, hôpitaux), électrification rurale, accès à l’eau, logements sociaux – ont été énumérées comme des preuves incontestables de la “transformation profonde”.
2. Les Acquis Sociaux, Présentés comme Fragiles : La CMU, la modernisation hospitalière, les revalorisations salariales, les programmes pour l’emploi des jeunes et les PME ont été soulignés comme des conquêtes nécessitant la “continuité dans l’action”.
3. L’Argument Stabilité/Prospérité : Dans un “contexte régional marqué par des incertitudes et des tensions”, Ben Diaby a insisté sur le leadership expérimenté et la vision claire du Président comme garants uniques de la croissance économique et de la paix.
4. L’Appel Élargi : Le message ne s’adressait pas qu’au RHDP, mais visait explicitement les “forces vives de la nation”, les acteurs économiques et l’ensemble des citoyens, les appelant à “se rassembler” autour de Ouattara. Le “OUI à Alassane Ouattara en 2025” a claqué comme un slogan de campagne avant l’heure.
Acte II : Le Lancement du Mouvement “Pour la Côte d’Ivoire, je m’engage” – De la Parole à l’Action
Si la déclaration posait le cadre idéologique, le deuxième acte a révélé l’ambition opérationnelle de la CREM. Loin de se contenter d’un soutien déclaratif, elle a lancé un mouvement citoyen structuré : “Pour la Côte d’Ivoire, je m’engage”. Ses objectifs, détaillés avec fougue, sont clairs et offensifs :
* Prolonger l’Action du Président : Mobiliser les citoyens autour des valeurs alassanistes (Travail, Discipline, Rigueur, Excellence, Modernisation) pour soutenir la dynamique de développement.
*Rassembler au-delà des Clivages : Se présenter comme un mouvement “rassembleur et fédérateur”, porteur d'”unité, d’espoir et d’engagement collectif”** dans un paysage politique fragmenté.
* Combattre le “Pessimisme Folklorique” : Terme frappant lancé par les orateurs, désignant la “critique stérile” et le “dénigrement gratuit”. Le mouvement se positionne en alternative constructive, prônant l’engagement responsable contre la dénonciation passive. “Au lieu de râler… nous choisissons de soutenir”, a-t-il été affirmé.
* Mobiliser la Jeunesse : En faire un “espace d’expression, d’initiative et de participation” pour les jeunes, cœur des priorités affichées du Président, autour de la **paix, l’éducation, la citoyenneté, l’innovation et l’entrepreneuriat**.
* Être le “Ciment Républicain” : Rassembler “toutes les intelligences” qui croient en la construction de l’avenir par le “travail, l’unité et la foi” dans le potentiel ivoirien.
Un Timing Parfait et une Machine de Campagne qui se Met en Marche
Cette conférence n’était pas un hasard calendaire. À 5 jours du congrès extraordinaire du RHDP (21-22 juin), la CREM a accompli une mission cruciale :
1. Légitimation Intellectuelle Maximale : En se dévoilant au grand jour (noms, titres, ouvrage collectif), elle donne un poids considérable à l’appel pour Ouattara, bien au-delà du simple militantisme partisan.
2. Cadrage du Débat Public : Le plaidoyer chiffré et l’appel aux “forces vives” positionnent la présidentielle comme un choix entre la **continuité du développement/stabilité** incarnée par Ouattara et l’inconnu.
3. Lancement d’une Structure Parallèle : “Pour la Côte d’Ivoire, je m’engage” n’est pas qu’un slogan. C’est une machine de mobilisation citoyenne prête à fonctionner, capable de toucher un électorat plus large que le noyau dur RHDP, notamment la jeunesse et les classes moyennes sensibles aux arguments de stabilité et de progrès social. C’est un outil précieux pour une campagne à venir.
4. Pression Accrue sur Ouattara : En joignant la démonstration de force intellectuelle à la mise en place d’un mouvement concret, la CREM envoie un signal sans équivoque au Président : tout l’écosystème est prêt, la base est chauffée, les relais intellectuels sont en ordre de bataille, une structure de terrain est lancée. La balle est plus que jamais dans son camp.
La conférence de la CREM a été bien plus qu’une déclaration d’intention. Ce fut le déploiement stratégique et public d’une force de frappe intellectuelle et militante au service de la candidature d’Alassane Ouattara. En passant de la réflexion à l’action avec son mouvement citoyen, la CREM a montré qu’elle entendait jouer un rôle actif dans la bataille à venir. Le message aux délégués du congrès de ce week-end est limpide : la dynamique est irrésistible, les arguments sont solides, la machine est lancée. Tout est désormais suspendu à la décision d’un seul homme, Alassane Ouattara, désormais encerclé par les preuves de sa “nécessité” et les structures de son propre succès potentiel.
Rendez-vous les 21 et 22 juin.
Thierry Adama
la plume militante du RHDP
