Publiée par le Centre français de recherche et d’analyse des politiques internationales (CFRP), cette étude comparative des budgets nationaux des pays de la Zone Franc en 2024 place Abidjan sur un piédestal, confirmant ce que les indicateurs macroéconomiques annonçaient depuis plusieurs années : la Côte d’Ivoire est bel et bien la première puissance économique ouest-africaine.
Une hégémonie budgétaire sans conteste
Les chiffres sont sans ambiguïté :
– Avec 13 720,7 milliards de FCFA, le budget ivoirien dépasse largement celui de ses voisins.
– Le Sénégal, deuxième au classement, affiche un budget de 7 003,6 milliards de FCFA, soit moins de la moitié de celui de la Côte d’Ivoire.
– Viennent ensuite le Cameroun (6 740 milliards) et le Gabon (4 162 milliards), suivis par le Bénin, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Congo et le Togo, dont les budgets oscillent entre 2 000 et 3 200 milliards de FCFA.
Ce fossé ne reflète pas seulement une suprématie financière temporaire. Il illustre surtout une dynamique structurelle, fondée sur des réformes profondes, une gouvernance rigoureuse et une vision claire de développement durable.
Alassane Ouattara : L’architecte du « miracle » économique ivoirien
Ancien haut fonctionnaire du Fonds Monétaire International (FMI), le Président Alassane Ouattara incarne cette transition réussie entre stabilité politique et croissance économique. Son image, souvent associée à celle d’un leader confiant, saluant une foule enthousiaste, n’est pas qu’une figure symbolique. Elle est le miroir d’un pays qui a su transformer sa gouvernance économique en modèle africain de référence.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, le Chef de l’État a mis en œuvre une série de réformes ambitieuses :
– Modernisation des infrastructures (routes, ponts, énergie, eau potable) ;
– Attraction massive d’investissements étrangers dans les secteurs agricoles, industriels et technologiques ;
– Renforcement des institutions financières et monétaires ;
– Promotion de l’insertion socio-économique des jeunes et des femmes.
Le résultat est là : une croissance annuelle moyenne de 7 %, une inflation maîtrisée, et une paix civile consolidée, éléments constitutifs d’un climat propice aux investissements et à la prospérité. « La Côte d’Ivoire ne fait pas que grandir. Elle transforme. »
— Tel est le message porté par le Président Ouattara, et relayé par son gouvernement, lors de chaque sommet régional, chaque rencontre diplomatique, chaque allocution nationale.
Une dynamique contrastée dans l’espace UEMOA
Ce classement souligne aussi une réalité géopolitique cruciale : l’Afrique de l’Ouest avance à deux vitesses.
Alors que la Côte d’Ivoire continue de consolider sa position de locomotive économique régionale, certains de ses voisins, notamment au Sahel, traversent des périodes troublées. Pays frères comme le Mali, le Burkina Faso ou encore le Niger peinent à stabiliser leurs finances publiques, confrontés à des défis sécuritaires, institutionnels et économiques majeurs.
Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire se détache non seulement par ses performances économiques, mais aussi par sa capacité à incarner la stabilité démocratique, malgré les tensions sporadiques. « Notre force, c’est la paix. Et la paix, c’est la base de toute prospérité », rappelle souvent le Président Ouattara.
Cette affirmation prend tout son sens quand on compare les trajectoires divergentes des États membres de l’UEMOA.
La Côte d’Ivoire : une ambition panafricaine affirmée
Ce budget record n’est pas qu’un outil comptable. Il est un levier stratégique, un signal envoyé à l’ensemble du continent africain.
À l’intérieur, il traduit une volonté claire : accélérer la transformation structurelle de l’économie, en favorisant l’industrialisation, l’agro-industrie et la digitalisation.
À l’extérieur, il projette la Côte d’Ivoire comme un **pôle de stabilité et de leadership en Afrique de l’Ouest, voire au-delà. En tant que premier contributeur au budget communautaire de l’UEMOA, le pays joue déjà un rôle central dans la coordination régionale.
> « *Nous ne voulons pas être un modèle, mais un partenaire engagé dans la construction d’une Afrique unie, moderne et prospère* », avait déclaré le Président Ouattara devant l’Union africaine en 2024.
Un symbole fort en temps de recomposition mondiale
Dans un monde marqué par des crises successives — pandémies, conflits géopolitiques, chocs climatiques —, la Côte d’Ivoire sort du lot par sa capacité à conjuguer croissance, stabilité et vision stratégique.
Son budget 2024, le plus élevé jamais adopté dans l’histoire du pays, n’est donc pas simplement un document financier. C’est une **déclaration de puissance**, une preuve que la Côte d’Ivoire est en marche vers une place centrale dans le concert international.
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