
La dernière édition de la Journée internationale des droits de la femme, le 08 mars dernier, fut, une fois de plus, l’occasion pour tous les Ivoiriens et de leurs partenaires de réiterer l’idée que la condition de la femme doit etre améliorée. En l’occurrence, les conditions juridico-légales, politiques, économiques et sociales doivent être mises en place pour favoriser leur épanouissement, condition sine qua non pour leur pleine participation à la production et la croissance économiques.
Toutefois, il est à relever qu’au rythme où vont les choses, il faudra, au bas mot, 50 ans pour parvenir à une “égalité juridique substantielle entre les sexes”.
En l’occurrence, on souligne que sur 190 pays évalués dans huit (8) domaines considérés mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, actifs et retraite), seuls 14 peuvent se prévaloir de la parité juridique totale. La bataille est loin d’être gagnée !
C’est la raison pour laquelle, le Président Alassane Ouattara, conscient de l’idée qu’un développement harmonieux et inclusif ne saurait avoir lieu sans s’attaquer vigoureusement à l’égalité des sexes et aux questions de genre, n’a pas hésité, dès son accession à la magistrature suprême, à mettre en place un certain nombre de dispositifs législatifs aux fins d’inclure de plus en plus de femmes dans le processus de prise de décisions aux plus hautes instances dirigeantes.
Tout a commencé par la Loi fondamentale du 08 novembre 2016 (IIIe République), plus précisément en ses articles 4, 36 et 37, qui consacre non seulement l’égalité entre l’homme et la femme, mais encore protège la femme et la petite fille contre toutes formes de violences.
Cela ne veut pas dire que c’est seulement sous la mandature du Président Alassane Ouattara que la problématique de l’égalité des sexes est née. Non, point du tout.
Avant lui, déjà le 05 mai 1961, la Côte d’Ivoire ratifiait la Convention N°100 de l’organisation internationale du Travail (OIT) pour “le principe d’une rémunération identique pour des travaux de même valeur”, mais il faut mentionner que c’est sous sa gouvernance que la problématique a connu des avancées historiques.
Tout est parti de la Nouvelle Constitution qui a donné le ton à une série de révisions et/ou de créations de plusieurs textes relatifs à l’égalité des sexes.
Ce fut le cas de la nouvelle Loi N°2019-570 du 26 juin 2019 sur le mariage, notamment la possibilité offerte à la femme de ne pas porter le nom de son mari, et la Loi N°2019-573 du 26 juin 2019 relative aux successions.
En outre, la Loi relative à la représentativité de ĺa femme dans les assemblées élues, imposant “un quota minimum de 30% de femmes sur le nombre de candidats présentés pour les scrutins uninominaux ou de listes”
A cet effet, cette loi va jusqu’à préciser en son article 4 que “tout parti ou groupement politique dont la liste atteint au moins 50% de femmes candidates,… bénéficiera d’un financement public supplémentaire”
pour une meilleure parité homme et femme.
Par ailleurs, il faut citer l’Observatoire National de l’Equité et du Genre (ONEG), un organe d’observation mis en place pour “assurer l’alerte, la veille et l’anticipation en matière d’équité et d’égalité entre les hommes et les femmes”
Enfin, il y a le compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI) lancé le 04 octobre 2011 et qui vise à valoriser les savoirs et savoir-faire de la gente féminine.
Ainsi, voici pêle-mêle relevé les initiatives reflétant du Président Alassane Ouattara qui, voulant mettre en place une société plus pacifique et équitable, dotée de son plein potentiel humain, en vue dun développement durable, s’est vaillamment engagé en faveur de l’équité des sexes.
Ce sont, d’ailleurs, toutes ces avancées à caractère historique, saluées de partout, surtout par la Présidente du Sénat canadien, Raymonde Gagné lors de son récent passage en Côte d’Ivoire, que la Banque mondiale relève également dans son rapport intitulé “Les femmes, l’entreprise et le droit”, du 02 mars 2023 où, avec un score de 95, la Côte d’Ivoire est classée parmi “les meilleurs pays dans la sous-région et même dans le monde en matière d’égalité de traitement des femmes devant la loi”
Oussou Kouamé Rémi
Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké
Expert en analyse socio-politique






























