
À quatre mois de la présidentielle du 25 octobre, l’actualité politique s’anime. Et le mercure monte, souvent de façon virulente. Le RHDP, a choisi sa traditionnelle tribune ” Les rendez-vous du RHDP”, 13ème édition, pour lancer un avertissement sans équivoque. Face aux tensions grandissantes, le Ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du parti au pouvoir, a fustigé ce mercredi 11 juin 2025, les « dérives incendiaires » d’une opposition accusée de saper délibérément la paix électorale.
Dans une déclaration cinglante, Adjoumani a dénoncé la « stratégie du chaos » orchestrée selon lui par le PPA-CI et le PDCI-RDA. Alors que la publication de la liste électorale définitive devait apaiser le climat, ces formations auraient opté pour la confrontation : « Certains leaders instrumentalisent leurs exclusions pour semer le trouble, brandissant des discours de haine et de xénophobie ». La cible principale ? Laurent Gbagbo, dont le récent meeting aurait franchi la ligne rouge : « Appeler à l’insurrection sous couvert de martyr, c’est une trahison envers la République ».
Concernant Tidjane Thiam, le Ministre a balayé toute polémique : « Sa radiation relève du droit, pas de la persécution. Les manifestations du PDCI ne sont que des tentatives d’intimidation ». Une « double stratégie » résumée d’une formule assassine : « Jouer les victimes tout en menaçant de brûler l’échiquier politique ».
Face à ces provocations, le RHDP campe sa ligne : refus catégorique de l’escalade. « Notre combat, c’est contre la pauvreté, pas contre des egos blessés », a martelé Adjoumani, célébrant le bilan d’Alassane Ouattara, érigé en « légende vivante du développement ». Le message est clair : quand l’opposition agite la rue, le pouvoir mise sur les écoles, les hôpitaux et les routes.
L’engagement ultime : le scrutin aura lieu. « L’État prendra ses responsabilités. Aucun chantage ne retardera le calendrier constitutionnel », a-t-il tonné, rappelant que la stabilité du pays n’est pas négociable. Un appel final à la retenue a été lancé aux adversaires politiques – invitation polie à préférer « les urnes aux cris de foule ».
Cette sortie révèle plus qu’une simple contre-attaque : elle expose la feuille de route du RHDP pour les 120 jours décisifs. Tandis que l’opposition s’enlise dans les procès d’intention, le parti présidentiel se pose en rempart des institutions, confiant dans sa maîtrise du calendrier et de l’appareil d’État.
La conclusion d’Adjoumani sonne comme un mantra : « Nous irons aux élections dans la transparence, avec ou sans ceux qui préfèrent le chaos ». Ultime avertissement ? Le ton est donné : la campagne s’annonce impitoyable, mais le RHDP entend la dominer sans même hausser le voix.
Thierry Adama




























































































































































































































